LOGICIEL MEDICAL DE PRESCRIPTION ET MAUVAIS CLIC
lundi 24 septembre 2012, 12:49 Droit de la santé Lien permanent
Un médecin traitant a renouvelé une, « en dépannage », l’ordonnance de contraception orale d’une de ses patientes, habituellement prescrite par son gynécologue, à base de DIANE® (œstroprogestatif composé d’éthinyloestradiol 35 ?g et de cytoprotérone 2mg). Il a alors utilisé son logiciel médical d’aide à la prescription afin de trouver le générique de ce contraceptif. Il en ressort « CLIMENE® qui est une association cyclique d’œstrogène et de progestatif faisant alterner, de façon séquentielle, pendant 21 jours, du 1er au 11ème jour, un comprimé blanc (estradiol 2mg) et du 12ème au 21ème jour un comprimé rose (estradiol 2mg; cyprotérone 1mg).
Cependant, il a commis une erreur en prescrivant ce produit de santé ...
Ce produit de santé est utilisé en guise de traitement hormonal substitutif chez les femmes ménopausées. Lors d’une autre visite chez la remplaçante de son médecin traitement, la patiente demande une nouvelle fois un renouvellement de l’Ordonnance faite précédemment par le médecin traitement. La remplaçante se contente de dupliquer l’Ordonnace informatisée sans se poser la moindre question. Conséquence : une femme enceinte, un IVG et une plainte au Conseil de l’Ordre et une plainte pénale. Le Procureur l’a classé sans suite, puisque selon lui, cette affaire ne relève pas du domaine pénale. La chambre disciplinaire de première instance du Conseil régional de l’Ordre quant à elle estimé que « le Médecin traitant en établissant une prescription erronée à commis une faute qui justifie une sanction disciplinaire. Le Médecin remplaçant en renouvelant une prescription erronée sans vérification a commis une faute qui justifie une sanction disciplinaire ».
Ils ont tous les deux été sanctionnés d’un avertissement.
Transaction amiable : Indemnisation de 4436,00 euros dont 4000,00 euros pour le préjudice psychologique et 436 euros pour la perte de salaire.